Talons aiguilles
Bon en fait, j'ai été sotte.
Pendant plus d'un mois je me suis retenue d'acheter mes petits plaisirs habituels (cosmétiques, fringues, thés, livres...) en me disant que ça serait toujours ça de moins à déménager. Mais à deux semaines du grand changement, et après avoir sérieusement entamé l'emballage de toute ma vie dans des cartons, je réalise que je ne suis vraiment plus à deux trois trucs près.
Du coup, cet aprem', le soleil aidant (oui, quand il se remet à faire soleil après plusieurs jours de gris, j'ai toujours envie de remercier le Grand Ordre de l'Univers en claquant de la thune dans des boutiques, je sais pas pourquoi...), j'ai compris que l'heure approchais : j'allais craquer.
Plus mon tram avançait vers le centre ville et plus se formaient à mon esprit d'images mentales de jolies petites jupes, de robes légères, de sacs à main, de chaussures et de bijoux, rutilant de neuf et clinquant d'élégance.
Les mots Desigual, Minelli, Urban Decay, Lush, MAC et Lancaster brillaient de lettres d'or dans mon esprit...
Finalement, j'ai décidé d'être raisonnable et de fixer mes errances sur la quête de nouveaux pantalons, et si possible pas une douzième paire de jeans. Evidemment, deux heures plus tard, pas de pantalons dans mon escarcelle mais de jolies petites boucles d'oreilles, et surtout les plus fantastiques chaussures à talons totalement non nécessaires que la terre ait jamais portées.
Onze centimètres de talons.
Demain, ça sera qui la plus grande sur la photo de classe ? Bah oui, ça sera la maîtresse !!